Octobre 2022
Le 17 juillet 1943, durant la titanesque bataille de Koursk-Orel, sur le front russe, Jean Tulasne, commandant du groupe de chasse « Normandie » décolle avec ses pilotes, une ultime fois de la journée. C’est sa dernière mission du jour, il est à bout de forces.
Brusquement, trente avions ennemis surgissent venant du soleil. Le combat s’engage une nouvelle fois, terrible. Aux commandes de son chasseur Yak de fabrication soviétique, Tulasne monte dans le ciel à la poursuite des appareils de la Luftwaffe. Il disparaîtra à jamais...
Vingt années plus tard, en 1963, une vieille femme de la région indique qu’elle a elle-même enterré un pilote après avoir subtilisé le corps aux Allemands. Pour ses camarades de combat, Russes comme Français, cela ne fait aucun doute : il s’agit bien du commandant Jean Tulasne.
Pourtant la dépouille du héros du régiment de chasse « Normandie-Niémen » sera enterrée dans
le cimetière de Vvedenskoïe de Moscou avec la mention « Pilote français inconnu ». Elle l’est toujours, la famille Tulasne ayant accepté qu’elle reste en terre russe. Pour que personne n’oublie que des Français sont morts, loin de leur patrie, en combattant pour la liberté.
Le général soviétique Zakharov, commandant de la 303e division aérienne, dira de lui : « qu’il aimait le ciel comme on aime la vie. C’était un aigle… un vrai ! ».
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Juin 2020
La Marine de la France Libre, bien que de taille modeste, allait se révéler d’une
grande effi cacité aux côtés de la Royal Navy dans la terrible bataille de l’Atlantique.
La corvette Aconit des FNFL et son équipage s’y illustreront en coulant successivement
deux submersibles ennemis en quelques heures...
Le navire de la France Libre sera fait Compagnon de la Libération par le
général de Gaulle.
Quant à la marine marchande de la France Libre, ses navires paieront un lourd tribut
à la victoire fi nale. De nombreux équipages ne verront pas la fi n des hostilités...
Article : pleine page parue le 9 Juin dans La Nouvelle République du Centre
VIDEO 1 FNFL Les forces navales françaises libres
VIDEO 2 FNFL Les FNFL dans la bataille de l'Atlantique; L'exemple de la Corvette Aconit
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Certains gars de Bedford ne mettront même pas le pied sur le sol de France, qu’ils étaient venus libérer du diable. A moins de 500 mètres du rivage, la barge transportant Roy Stevens et ses hommes, chargés d’équipements lourds, avait coulé à pic après avoir heurté une mine allemande.
Pendant la phase d’approche, à bord de la barge n°4, Frank Drapper, lui, avait eu le bras transpercé par une munition antichar. Il saignait tellement que les autres voulaient l’allonger. Mais il était resté debout avant de s’écrouler et de perdre brutalement conscience. Le soldat courageux de Bedford était en train de mourir.
Sur la plage d'Omaha, le capitaine Taylor Fellers était tombé parmi les premiers, avec 29 hommes, noyés ou prisonniers de leur gilet de sauvetage, criblés de balles de mitrailleuse venant de toutes les directions. Sans avoir vu un Allemand. Sans avoir pu tirer un coup de feu.
L’histoire officielle de la 29e division raconte que, dix minutes après avoir touché Omaha Beach, les officiers de la compagnie A du 116e régiment étaient presque tous décimés.
A l’exception d’un, toutefois, le lieutenant Ray Nance, lui aussi de la petite ville de Bedford en Virginie.
« Quand la rampe blindée s’est ouverte, j’ai été le premier dehors à courir sur le rivage, dit-il. A cet instant, les Allemands n’avaient pas encore eu le temps d’ajuster leurs mitrailleuses sur l’entrée de la barge. Mais, 30 mètres plus loin, quand j’ai pu enfin me retourner, je n’ai vu personne dernière moi. Ils avaient tous été fauchés avant d’avoir pu mettre un pied sur la plage. Je ne savais pas ce qui leur était arrivé. Puis vers 10 heures du matin, j’ai rampé vers la mer. Un amoncellement de corps flottait dans le ressac. Alors j’ai compris».
René Mouchotte, le commandant du groupe «Alsace» comptabilisait 408 missions, 141 avec le groupe « Alsace », et 1743 heures de vol lorsqu'il disparut brutalement le 27 août 1943. Son corps fut retrouvé sur la plage de Westende, hameau balnéaire de la commune de Middelkerke, en Belgique, le 3 septembre 1943. Identifié seulement en mars 1949, il avait alors été inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
Publié en 1953 en même temps que ses Carnets, le testament du commandant Mouchotte était le suivant : « Si le destin ne m'accorde qu'une courte carrière de combattant, je remercierai le ciel d'avoir pu donner ma vie pour la Libération de la France. Qu'on dise à ma Mère que j'ai toujours été heureux et reconnaissant que l'occasion m'ait été donnée de servir Dieu, mon Pays et ceux que j'aime et que, quoi qu'il arrive, je serai toujours près d'Elle».
Commando Kieffer
Sur la plage de Sword, Kieffer et ses 176 commandos seront ainsi parmi les premières troupes alliées à prendre contact avec la terre française, à l'aube du 6 juin 1944. « Vous allez nous montrer ce que vous savez faire », leur avait dit le brigadier général lord Lovat, commandant la 1ère brigade SAS, quelques jours plus tôt. Il ne devait pas être déçu.
Après un débarquement mouvementé et meurtrier, les combats durèrent jusqu'à la fin de la matinée. Le « Commando Kieffer » s'empara de Riva-Bella et Ouistreham avant de faire sa jonction avec la 6e division aéroportée, qui tenait Bénouville. Dans la soirée, Kieffer et ses hommes entrèrent dans le Plain-Amfreville, d'où ils continuèrent à tirer sur les positions ennemies.
Le bilan de cette première journée était lourd pour les Français : 21 tués, 93 blessés - dont le commandant Kieffer, qui avait reçu un éclat à la cuisse, mais ne sera évacué que le 10 juin. Le lendemain, les Français en état de combattre se trouvaient à 14 kilomètres à l'intérieur des terres, après avoir atteint tous leurs objectifs.
Dans l’une des salles d’interrogatoire de la prison de la Loubianka à Moscou, l’un des officiers du NKVD feuilletait soigneusement un passeport diplomatique à l’effigie de l’Etat suédois. C’était celui de Raoul Wallenberg. Il avait parcouru les quelques pages du document, puis s’était tourné de nouveau vers le diplomate suédois. - Quand exactement êtes-vous arrivé à Budapest ?
- Le 9 juillet 1944, avait répondu très calmement le diplomate suédois. - Quelle était votre mission dans la capitale hongroise ? avait demandé l’officier du NKVD sur un ton glacial.
- Il s’agissait de préserver les populations juives hongroises de la déportation et de l’extermination.
- C’était une mission financée et commanditée par les Américains? avait surenchéri le Russe.
- J’agissais au nom de mon gouvernement. Mes instructions venaient du ministère suédois des Affaires étrangères. Je n’ai rien de plus à ajouter! avait rétorqué Raoul. - Et vous ne receviez vraiment aucune instruction de Washington ? avait insisté l’officier du corps de la Sécurité d’Etat soviétique. - Strictement aucune. - Vous avez diffusé des milliers de passeports à des ressortissants hongrois, vous étiez sûr de leur légalité internationale ?
L’officier du NKVD avait alors fouillé dans le tiroir du bureau et sorti plusieurs passeports de protection qu’il avait examiné avec une certaine attention. - Le but était de sauver le plus possible d’êtres humains, au-delà des aspects de la légalité internationale des passeports. Leur objet, je vous le répète, était de lutter contre l’extermination des Juifs par les nazis.
- Nous vous connaissons Wallenberg. Vous appartenez à une famille de grands capitalistes. Vous êtes un espion, lui avait lancé l’un des Russes. - Je suis un diplomate de la légation de Suède à Budapest! avait répété le Suédois. - Vous êtes un espion! Avouez donc que vous avez mené une mission d’espionnage à la solde des Américains! avait répété l’officier russe.
Raoul Wallenberg et son chauffeur Vilmos Langfelder disparurent à jamais. Plus tard, les autorités russes déclarèrent que le diplomate suédois était décédé d’une crise cardiaque en 1947...
Préface de M. Per Anger ancien ambassadeur de Suède au Canada.
Dans les années 1930, à l’Académie de médecine militaire de Berlin, on étudie depuis longtemps déjà les produits stimulants. Les médecins militaires outre-Rhin s’intéressent de très près à la Pervitine. La Pervitine va devenir la pilule-miracle des prochaines victoires des armées hitlériennes...
En avril 1940, la Wehrmacht commande 35 millions de comprimés de Pervitine en prévision de la bataille de France. Cette nouvelle campagne est une course contre la montre. L’objectif est de franchir la Meuse en trois jours. Les colonnes de
chars allemands avancent rapidement sur le territoire français... Au total, l’armée allemande consomma plus de 740 millions de doses de Pervitine durant le second conflit mondial...
Quand, le 24 juillet 1967, Charles de Gaulle apparaît sur le balcon de l’hôtel de ville de Montréal, la foule présente d’environ 15.000 personnes est en liesse. Toute la journée, de Québec jusqu’à la métropole montréalaise, le Général a reçu un accueil digne de la Libération (ce seront ses mots).
De Gaulle déclare : « Vive Montréal! Vive le Québec! ». Alors que la foule exulte de joie en attendant le mot tant attendu et prononce son célèbre : «Vive le Québec libre !».
Dans l’entourage du Général, dans les heures qui suivent, des nouveaux messages cryptés inquiétants, arrivent de Paris. Les premiers de ces messages étaient parvenus au croiseur Colbert, lors de la traversée de l’Atlantique... La sécurité du président français est, semble-t-il, gravement en danger.
Cinq années après la fin de la guerre d’Algérie, les haines contre de Gaulle sont toujours, bien présentes... Alors qui veut abattre le chef de l’Etat? Des éléments disparates des restes de l’OAS ?
Même la presse québécoise évoque un risque d’attentat. Ses principaux conseillers sont inquiets. Le 26 juillet, le retour en France est programmé. Le Douglas DC8 du Général est surveillé jour et nuit... On craint vraiment un attentat... On craint un sabotage...
Les secrets de l’Affaire Raoul Wallenberg, aux Editions L’Harmattan, Paris, 1998.
Philippe Séguin. Une certaine idée de la politique, aux Presses de la Cité, Paris, 1998.
EDF, Tempêtes et solidarité, Editions Albin Michel, Paris, 2000.
Le Jour de la Victoire, Aux Editions Editeur-Indépendant.com, Paris, 2006.
Mourir à Soweto, Aux Editions Editeur-Indépendant.com, Paris, 2007.
Bernard Kouchner. Du Biafra au Kosovo, aux Editions Editeur-independant.com, Paris 2007.
Les Justes des Nations. De Raoul Wallenberg
à Oskar Schindler, aux Editions Editeur-indépendant.com, Paris, 2007.
Farewell, l’espion qui venait du froid, aux Editions Editeur-indépendant.com, Paris, 2008.
John Fitzgerald Kennedy, l’homme au double visage, aux Editions Editeur-indépendant.com, Paris, 2008.
L’Adieu au Vietnam, aux Editions Edilivre, Paris 2008.
Une famille champenoise entre guerre et paix, aux Editions Edilivre, Paris 2009.
L’Ecole du Crime, aux Editions Edilivre, Paris 2009.
Maquis de Lorris, aux Editions Edilivre, Paris 2009.
Les Maladies des Grands de ce Monde,
De Roosevelt à de Gaulle et de Staline à « Che » Guevara aux Editions Edilivre, Paris, 2009.
Des années de braise et de sang… Lettres d’Algérie 1959-1962, aux Editions Edilivre, Paris 2009.
Un Juste, pièce théâtrale, aux Editions Edilivre, Paris 2009.
Chroniques irlandaises, pièce théâtrale, aux Editions Edilivre, Paris 2010.
Dernier vol, pièce théâtrale, aux Editions Edilivre, Paris 2010.
Un écrivain dans la tourmente, pièce théâtrale, aux Editons Edilivre, Paris 2011.
Un Juste. L’incroyable mission de sauvetage de 130.000 juifs à Budapest en 1944 et 1945.
Préface de l’ambassadeur Per Anger, aux Editions Edilivre, Paris, 2011.
Ciel de cendres, aux Editions Edilivre, Paris, 2011.
Un Américain en guerre, Roman aux Editions Edilivre, Paris, 2016.
Une histoire simple, aux Editions Edilivre, Paris, 2012.
Un capitaine américain, aux Editions Edilivre, Paris, 2014.
Paroles du Jour J, aux Editions Edilivre, Paris, 2016.
De Gaulle face aux Américains, aux Editions Alan Sutton, 2017.
Les pilotes français dans la bataille d’Angleterre, aux Editions Jourdan, Bruxelles, 2018.
Les maladies des Grands de l’Histoire, aux Editions Jourdan, Bruxelles, 2019.
Ces Justes qui sauvèrent des milliers de vies, aux Editions Jourdan, Bruxelles, 2019.
La véritable aventure de la Grande Evasion, aux Editions Humussaire, 2019.
Quand la France faillit devenir américaine, aux Editions Humussaire, 2020.
La Marine de la France Libre, bien que de taille modeste, allait se révéler d’une
grande effi cacité aux côtés de la Royal Navy dans la terrible bataille de l’Atlantique.
La corvette Aconit des FNFL et son équipage s’y illustreront en coulant successivement
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VIDEO 1 FNFL Les forces navales françaises libres
VIDEO 2 FNFL Les FNFL dans la bataille de l'Atlantique; L'exemple de la Corvette Aconit
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